Página:Sainte-Beuve retratos de mujeres.djvu/56

Esta página no ha sido corregida

RETRATOS DE MUJERES 59

Ce front trop tiéde en mon sein se cacher; Eveille-toi! je ne suis point ta mére!

Ton ceur fidéele a son signe et son veu: Edmond l'honneur; Mathilde Edmond lui-méme; Mais ces soupirs, tressaillement que j'aime, Sont-ils de moi, d'une vierge de Dieu?

De mon cou nu léve ta main légére; Eveille-toi! je ne suis point ta mére!

M'est-il permis le baiser de l'enfant,

Ce vague oubli qu'en le bercant prolonge Ma solitude, et, la nuit, dans un songe L'enfant Jésus reparu plus souvent?

De mon cou nu léve ta main légére; Eveille-toi! je ne suis point ta mére!

Mais non, mon Dieu n'est pas un Dieu cruel; Par ce front pur, en cette claire allée, Tenterait-i1 sa servante exilée?

Dieu des petits et de Ruth et Rachel!

Dors, cher Enfant; je sens ta main légére A mon cou nu de plus pres s'attacher, Ton trais baiser en mon sein se cacher; Dors, cher Enfant; je suis encor ta mére!

(Para los lectores que no puedan, para desgracia sí va, saborear esta tierna composición, la traduzco, tratando de que cons: rve toda su armonía y toda su delicadeza [N. del T.])

EL PASEO DE EUGENIA Habla Eugenia

Duerme mi niño; con tu mano suave Tiernamente abrazas mi cuello,

Tu carita se oculta en mi pecho; Duerme mi niño; ¡yo soy tu madre!

Tu pobre madre ¡ay! todo temor Por Edmundo que su amor llama;