Página:Sainte-Beuve retratos de mujeres.djvu/500

Esta página no ha sido corregida

506 MAría

Se hasarde au rebord des fenétres des toits;

Si quelque jeune fille, áme compatissante,

Lui jette de son pain la miette finissante,

I vient chaque matin, d'abord humble et tremblant, Fuyant des qwon fait signe, et bientót revolant; Puis hiver 'enhardit, et l'heure accoutumée:

1l va jusqu'á frapper á la vitre fermée;

Ce que le coeur lui garde, il le sait, il y eroit;

Son aile s'enfle d'aise, il est lá sur son toit;

Et si, quand février d'un rayon se colore,

La fenétre entr'ouverte et sans lilas encore

Essaye un pot de fleurs au soleil exposé,

Il entre en se jouant, innocent et rusé;

Il vole tout d'abord a l'hotesse connue,

En sons vifs et légers lui rend la bienvenue,

Et becquéte son doigt ou ses cheveux flottants, Comme un gai messager des bonheurs du printemps.

Telle de Maria (c'était ma jeune fille)

Jusqu'á moi, du plus loin, la caresse gentille Souriait, s'égayait, et d'un air glorieux . Elle accourait montrant á deux mains ses cheveux. Je pourrais bien ici faire le romanesque,

Vous peindre Maria dans la couleur mauresque, Quelque gitana fiére, a l'ceil sombre, au front d'or; Mais je sais peu décrire et moins mentir encor, Non, rien de tout cela, sinon qu'elle était belle, Belle enfant comme on Test sous ce climat fidele, Comme Test tout beau fruit et tout rameau vermeil Prét a demain éclore au pays du soleil.

Elle avait jusque-lá trés peu connu sa gráce;

Elle oubliait son heure et que P'enfance passe. L'intérét délicat qu'un regard étranger

Marquait pour les trésors de son front en danger Éveilla dans son áme une aurore naissante:

Elle se comprit belle, et fut reconnaissante,