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RETRATOS DE MUJERES 141

Janus assis scella la chaíne encor nouvelle; > Vinrent les longs loisirs des Rois arcadiens.

Et sans quitter la chaine, en descendant d'Evandre, On peut, d'or ou d'airain, tout faire retentir: Chaque pierre a son nom, tout mont garde sa cendre, Vieux Roi mystérieux, Scipion ou martyr.




Avoir été, c'est Reme aujourd'hui tout entiére. lanus ici lui-méme apparait mutil on front vers Pavenir n'a forme ni lumiére,

L'autre front seul regarde un passé désolé,


Et quels aigles pourraient lui porter les augures, Quelle Sibylle encor lui chanter Pavenir?

Ah! le monde vieillit, les nuits se font obscures... Et nous venus si tard, et pour tout voir finir.

Nous, réveurs d'un moment, qui voulons des asiles Sans plus nous émouvoir des spectacles amers, Dans la Ville éternelle il nous siérait, tranquilles, Au bout de son déclin, d'attendre l'Univers.

Voila de Cestius la pyramide antique;

L'ombre au bas s'en prolonge ct meurt dans les tombeaux. Le soir étend son deuil et plus avant m'explique

La scéne d'alentour, sans voix et sans flambeaux.

Comme une cloche au loin confusément vibrante,

La cime des hauts pins résonne et pleure au vent: Seul bruit dans la nature! on la croirait mourante; Et, parmi ces tombeaux, moi donc suis-je vivant?

Heure mélancolique oú tout se décolore Et suit d'un vague adieu Pastre précipité! Les étoiles au. ciel ne brillent pas encore: Espace entre la vie et l'immortalité!

Mais quand la nuit bientót s'allume et nous appelle Avec ses yeux sans nombre ardents et plus profonds, L'esprit se reconraíit, sentinelle fidéle,

Et fait signe á son char aux lointains horizons,

C'est ainsi que ton «il, ó ma noble Compagne, Beau comme ceux des nuits, á temps m'a rencontré;